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Santé et mercure : des savoirs partagés




La consommation de poissons présente de grands bénéfices nutritifs, mais certains d’entre eux peuvent accumuler des substances polluantes, tel le méthylmercure, reconnu pour ses propriétés neurotoxiques. Ce phénomène est un réel problème chez les populations se nourrissant majoritairement de poissons, ce qui est le cas de nombreux riverains en Amazonie.

Projet

Souhaitant trouver des solutions au problème de l’empoisonnement humain par le mercure en Amazonie brésilienne, des chercheurs de l’UQAM et de deux universités au Brésil ont fait équipe en 1994 afin de trouver la source de la contamination, d’évaluer ses effets sur la santé des populations locales et de partager leurs constats avec les collectivités.

Impacts

  • Les populations locales et les chercheurs ont créé une affiche illustrant les poissons et leur degré de contamination, permettant la diffusion de l’information dans les collectivités voisines.
  • La concentration de mercure chez les villageois participants a été diminuée de 40 %, de 1995 à 2002.
  • L’équipe a démontré que les personnes qui mangent davantage de fruits, sans toutefois modifier leur consommation de poisson, sont moins contaminées au mercure.
  • Des politiques visant à maximiser l’apport nutritif et à minimiser le risque toxique de la consommation de poisson ont été adoptées par plusieurs pays.
  • Les recherches et interventions sont poursuivies avec des communautés des Premières Nations et des Inuits au Canada.
Santé
International

Équipe de recherche

Donna Mergler, professeure émérite, Département des sciences biologiques, UQAM

Johanne Saint-Charles, professeure, Département de communication sociale et publique, UQAM

Marc Lucotte, professeur, Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère, UQAM

Fernando Branches, cardiologue, Santarém, Brésil

Jean-Rémy Guimarães, professeur, Département de biophysique environnementale, Université fédérale de Rio de Janeiro

Marucia Amorim, Département de génétique, Université fédérale du Pará

Jean Lebel, Carlos da Sousa Passos, Frédéric Mertens, Mélanie Lemire, Myriam Fillion et Elizete Gaspar, doctorants en sciences de l’environnement, UQAM

 

Partenaires

Communautés riveraines de la rivière Tapajós; Centre de recherches pour le développement international du Canada; Instituts de recherche en santé du Canada; Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement de l’UQAM